Paris / Japan expo place des Victoires

Berlin / Keeps me searching for a heart of golden trash

A Berlin, les stylehunters, on les croise pour de vrai...
...


A Berlin, le luxe se squatte...

                                                     Zapata, ex-grand magasin, squatt artistique since 1990




A Berlin, les chiens vendent des bouquins, les éléphants de la porcelaine...


                                          (The Cupcake Factory, Kreuzberg)


A Berlin, on joue aux légaux...




A Berlin, on en jette, on empile, on prolonge les lignes de fuite...




A Berlin, 99 Luftballons...

Von 99 Luftballons, auf ihrem Weg zum Horizont...

Nena - 99 Luftballons
envoyé par fredozydeco. - Films courts et animations.


Tschüss.

Berlin / Ich bin ein tunesischen

14 janvier 2011, Ben Ali fuit la Tunisie.
15 janvier 2011, "Tunisie libre" sur le mur de Berlin.





Packaging / Coque hot

Avant... :(



Sa surprise, il fallait la mériter : doigts qui glissent sur coque trop lisse, mains collantes au chocolat blanc riche en lait...



Maintenant :D :


(Model : Marion.B)

Une coque hot qui s'ouvre en un coup de pouce, une révolution dans le mangé du Kinder Surprise, une mise en abîme du packaging dans le packaging qui devient enfin aussi ingénieux que le jouet qu'il y a dedans !

Souhaitons longue vie à cette nouvelle coque lush des cours de récré (au demeurant très pratique pour transporter un shamallow ou une demande en mariage originale).

Paris / Ctrl + Alt + Vogue












7 janvier 2011: Emmanuelle Alt est nommée rédactrice en Chef de Vogue France.

Paris / Vogue Fashion Celebration Night

"Une expérience shopping unique, un accueil et des services inédits, des mises en scène et animations exceptionnelles"... telle était la promesse de Vogue... Alors évidemment, on était "attending".

Vers 19h, non loin du panneau annonçant l'événement...

...le modeux squatte les stations de métro du quartier de la rue Montaigne dans le 8ème arrondissement...

... et les médias filment les vitrines des maisons participantes...


Des boutiques vidées de leurs collections par un bataillon de visual merchandisers quelques heures avant le coup de feu, des marques déjà en rupture de stock que (fuites!) ça arrangeait bien... Et pour cause : un raz-de-marée de badauds et de pique-assiette surlookés, venus pour voire du people ou pour être pris en photo par un style-hunter, et bien plus intéressés par le champagne que par l'"expérience d'achat" (concept très en Vogue dans le luxe) ou par la "stylistique".

Certes, il y avait des clowns devant Manoush...

...du jazz devant ST Dupont...

... un photomaton chez Vuitton...


(rapidement impraticable à l'arrivée de Carine Roitfeld, qui toute sourire, a mené un impressionnant marathon...)




... Ou encore des lunettes pour un défilé 3D chez Dior, le tout sur fond de pop et d'électro...


Mais malheureusement (et en dépit des opérations déployées par les maisons participantes), il semblerait que le plus gros buzz de la soirée n'était pas dû aux "looks forts et silhouettes phares" (la majorité des visiteurs feuilletant plus la pâte des petits fours que les portants de boutiques) mais plutôt à l'open-bar de Moët et autre Taittinger.

A vrai dire, pour reprendre une expression entendue au vol, on pourrait presque se demander s'il ne s'agissait pas d'un "non-événement", dans le sens ou champagne et people prenaient le pas sur mode et créativité.

Même avec toute la motivation du monde, il demeurait décourageant et donc difficile de retrouver les silhouettes sélectionnées par Vogue et shootées dans le look-book-supplément du n° de septembre. Trop de monde, trop de flûtes renversées, et des silhouettes et éditions limitées ne bénéficiant donc pas de la mise en scène qu'elles méritent.
Bon, bien sûr, il serait trop facile de porter un jugement global sur l'ensemble des maisons, tant il demeure impossible, en 5 h, de toutes les visiter (la foule se déplaçant au gré de l'itinéraire de Carine Roitfeld, la file devant certaines maisons frôlait la demi-heure d'attente...)



Vu du trottoir, ça donnait comme une sorte d'errance massive de fashionistas à la lèvre dédaigneuse, l'oeil alerte à l'appel du people, et la flûte au bec. Un portrait qui, malheureusement, colle parfaitement aux clichés que l'"on" se fait des "gens de la mode" : sur-sapés, un peu "high", opportunistes snob au look jusqu'au-boutiste qui tirent la gueule et regardent les autres de haut.





On ne le dit pas assez, mais cette strate de la population (même si elle fait partie du folklore et qu'au fond on adore ça) concerne plutôt le public de masse et le marketer lambda, tous habillés pareil et selon les préceptes look de Glamour, que les acteurs de la création souvent simples et plus discrets...
Quant au public présent, faites donc un tour sur la page Facebook de l'événement : la plupart des participants "attending" demandaient encore le jour même des invitations par e-mail, ignorant qu'un carton pour deux était disponible dans le Vogue du mois de septembre... QUOI ? Vous voulez dire que CES GENS NE LISENT PAS VOGUE ??? That's a september issue.

Reste, au milieu d'une foule uniforme, quelques "anonymes" qui ont réussi à se démarquer avec excentricité...


... avec élégance...


... avec un "X Factor"...


... Ou tout bêtement avec un regard (on hésite entre Bob l'éponge, Omer Simpson et Garfield ?)...


Outre des people croisés ça et là (Bambou, Vahina Giocante, Alain Chamfort, Cristina Cordula de Nouveau Look pour une nouvelle vie sur M6):


... ou encore Léa, le top-model brésilien et transexuel dont tout le monde parle, son yorkshire dans les bras...


... De véritables acteurs de la mode voguaient presque incognito (du public) d'une maison à une autre.

Ainsi s'ils généraient l'intérêt des médias, les modasses de passage ne les remarquaient même pas, lançant des "c'est quiiii ?" le menton levé et sur la pointe des pieds, comme par exemple pour :

Yves Carcelle, PDG de Louis Vuitton aux côtés de Karine Roitfeld chez Vuitton...


... Sidney Toledano, PDG de Dior Couture, chez Dior


... Suzy Menkes, vénérable journaliste mode du Herald Tribune, Chez Vuitton


... Didier Grumbach, Président de la Fédération Française de la Couture et de la Chambre syndicale de la Haute Couture, chez Nina Ricci


... Et enfin, le plus simplement sapé de toute la soirée, le créateur Riccardo Tisci de et chez Givenchy...



Une autre question se pose : Si, dans une vidéo bilan de la 1ère édition de l'événement (en 2009), Xavier Romatet (Président de Condé Nast France) déclarait "sur le plan du chiffre d'affaires, il y a beaucoup de gens qui ont acheté" :

... Ce qui semblait etre destiné à une "célébration" du style, ou a un shopping personnalisé, nous laisse dubitatif sur le chiffre d'affaires généré.

Même si quelques clientes se sont attablées aux accessoires Vuitton :

... c'est à se demander si les ventes n'ont pas été effectuées dans des salons backstage à l'abri de la foule. Car quoiqu'il en soit, il paraît tout de même difficile d'imaginer qu'une clientèle habituée au luxe ait réellement envie d'acheter des produits de ce niveau de gamme au milieu d'une foule de pique-assiette et de flûtes de champagne cassées... (on salue au passage le professionnalisme exemplaire des équipes de vente et de service des maisons visitées), le luxe étant tout de même, entre autres, de pouvoir accéder à ces produits dans un espace intime au service personnalisé.

Evidemment, reste toujours les achats d'impulsion effectués sous l'effet de la fête et du champagne, qu'on imagine plus concerner des produits d'appel ou d'entrée de gamme type petite maroquinerie, it-bag, accessoires ou série limitée. mais que représente réellement ce chiffre d'affaires pour les marques par rapport l'investissement demandé ?

On pourrait en déduire que, pour cette seconde édition de la Vogue Fashion Celebration Night, la participation des marques demeure une sorte de passage obligé dans le Who's who du buzz, un événement dont on doit "en être", et surtout une opportunité pour la marque Vogue d'asseoir son pouvoir de prescription de mode à l'échelle internationale. Et en définitive, si l'on part de cet objectif, il faut reçonnaître que d'un poin de vue fréquentation, buzz médiatique et événement festif, l'édition parisienne est une réussite.

Vers 22h30, à l'heure où les concierges et habitants du quartier commencent à se réapproprier les rues...


Nos modasses douloureusement perchées sur leurs stilettos, exténuées par le champagne gratuit, assourdies par les platines et frustrées par leur carte bancaire, n'ont que deux options : tenter de rentrer chez eux malgré la grève des transports, ou boire un petit "café mode" (payant, cette fois), sur une terrasse du triangle d'or, en se disant, après avoir "gossipé" sur "les autres", que c'était quand même une belle soirée.